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APE Vaud - Association vaudoise des parents d’élèves



Actualités

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COVID-19 et école : interview d’Eric Masserey, médecin cantonal vaudois adjoint

9/10/2020

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La situation liée à la COVID-19 reste compliquée à bien des égards et dans de nombreux domaines, dont celui de l’école. Les recommandations et directives évoluent sans cesse, les parents d’élèves peinent souvent à s’y retrouver et se posent de nombreuses questions. L’APE Vaud a pu rencontrer le Dr. Eric Masserey, médecin cantonal vaudois adjoint, pour échanger sur la situation actuelle et les perspectives qui se profilent à l’horizon.

Quelle était la situation à l’école obligatoire jusqu’aux vacances d’octobre ? 
Dans l’ensemble, les choses se sont plutôt bien passées depuis la rentrée d’août dernier. Il n’y a eu que très peu d’enfants qui n’ont pas encore repris le chemin des cours. Pour les quelques élèves à risque ou vivant avec des personnes à risque, des mesures renforcées particulières ont été mises en place à l’école.

Dans les degrés primaires (1P-8P), le nombre d’élèves ayant été touchés par le coronavirus est très faible. Certes, ils sont moins testés que les enfants plus âgés, mais proportionnellement au nombre de tests réalisés, le nombre de cas positifs reste inférieur à celui des plus grands (9S-11S). A ce jour, seules six classes ont dû être temporairement fermées et il s’agissait à chaque fois de classes du degré secondaire (9S-11S). Aucune classe du primaire n’a encore dû être mise en quarantaine. C’est un constat plutôt réjouissant.
En ce qui concerne les absences ou quarantaines individuelles des élèves, il y en a bien sûr eu un certain nombre, mais les absences devraient diminuer grâce à la procédure élaborée récemment avec la Direction générale de l’enseignement obligatoire . Dorénavant, si un enfant a un simple rhume, un peu mal à la gorge ou une légère toux, mais un bon état général et pas de fièvre, il peut aller en classe. Cette procédure a également le mérite de clarifier et de simplifier le processus de décision des parents tout comme des enseignant∙e∙s en cas de présence de certains symptômes.
Par ailleurs, en anticipation d’une augmentation des cas après la rentrée des vacances d’octobre, nous préparons une stratégie de tests rapides qui pourraient faciliter la mise en évidence de cas groupés sans devoir à chaque fois fermer une classe en attendant les résultats d’une classe entière qui aurait dû être testée.

Comment prend-on la décision de mettre une classe en quarantaine ?
Dès qu’un cas de coronavirus est détecté dans une classe, l’office du médecin cantonal en est informé, mais seules des mesures individuelles sont prises pour l’élève ou l’enseignant∙e concerné∙e. Dès que trois cas sont identifiés dans une même classe ou un groupe, l’équipe du médecin cantonal évalue la situation et décide s’il y a lieu de prendre des mesures pour l’ensemble de la classe ou du groupe. C’est une analyse très fine et les décisions ne seront pas toujours les mêmes d’une situation à l’autre. Un exemple : les recherches faites peuvent démontrer que plusieurs élèves d’une même classe auront été infectés lors d’une fête d’anniversaire et non pas à l’école ; dans ce cas-là et si les contaminations ont été détectées rapidement, un test généralisé de la classe ne s’impose pas ; seuls les enfants ayant participé à la fête d’anniversaire seront mis en quarantaine.
Actuellement, nous ne mettons pas en quarantaine une classe entière ni, a fortiori, un établissement tout entier. Lors d’une enquête dite épidémiologique pour comprendre quelle est l’extension du virus dans une classe, nous demandons à tous les élèves d’être testés, ce qui nous permet de clarifier la situation, de laisser les élèves négatifs retourner en classe et de mettre les positifs en isolement à domicile.

Les élèves de 12 ans doivent potentiellement se faire dépister plus souvent que les enfants plus jeunes. Bien que non douloureux en théorie, les tests nasopharyngés (par le nez, aussi appelés « tests PCR ») peuvent représenter une épreuve pour les enfants. Des tests moins désagréables pourraient-ils bientôt voir le jour ?
Oui, des tests moins invasifs, mais suffisamment fiables, arrivent actuellement sur le marché et les enfants pourront très prochainement en bénéficier – les adultes aussi d’ailleurs. Il s’agit par exemple de prélèvements effectués dans la bouche. Ces tests, dits oropharyngés ou, selon une autre méthode, salivaires, sont suffisamment sensibles pour détecter des personnes infectées, mais ils doivent être envoyés en laboratoire, ce qui ralentit considérablement la réponse qui sera donnée. Les tests rapides, qui donnent un résultat en 15-20 minutes au lieu même où le frottis est effectué, doivent provenir d’un frottis nasopharyngé.
Les tests de dépistage que nous pratiquons dans des classes, c’est-à-dire sur des personnes sans symptôme, doivent être suffisamment sensibles pour détecter un début d’infection. Comme on perd en sensibilité en faisant un test oropharyngé ou salivaire, et qu’on perd encore en sensibilité en faisant un test rapide sur place, il faut choisir le moindre mal. C’est pourquoi le dépistage dans les écoles, si on veut avoir une réponse sur site, nécessite un frottis nasopharyngé. Ce frottis est quelque peu désagréable, mais a l’avantage de donner une réponse immédiate et donc de ne pas perturber la vie scolaire.

Qu’en est-il du postobligatoire, à savoir des gymnasiens et des apprentis ?
La situation actuelle est plutôt bonne. On peut même dire qu’elle est meilleure qu’à l’école obligatoire : il y a moins de cas de coronavirus au postobligatoire que dans les degrés secondaires de l’enseignement obligatoire (9S-11S).

Cela signifierait-il que l’on pourrait peut-être laisser tomber prochainement le port du masque en classe pour les gymnasiens et apprentis ?
Malheureusement, je crains que non. C’est justement le fait que les élèves aussi portent un masque en classe – et non pas seulement les enseignant∙e∙s – qui explique très vraisemblablement que les cas de coronavirus soient moins nombreux que chez les plus jeunes. Il n’est d’ailleurs pas à exclure qu’au vu de ce constat et en fonction de l’évolution de la situation épidémique, le port du masque en classe s’impose aussi à terme pour les élèves des degrés secondaires à l’école obligatoire (9S-11S).

Mais on sait bien que les jeunes se retrouvent entre eux hors de l’école et donc sans masque, par exemple lors des repas de midi, lors d’activités ou de fêtes extrascolaires, etc. Dans ces circonstances, le port du masque reste-t-il réellement utile, sans parler de tous les désagréments qu’il occasionne ?
Le port du masque n’est ni évident ni agréable pour quiconque, et les autorités ne l’imposent pas de gaieté de cœur. Mais, le fait que les cas de coronavirus soient moins nombreux au postobligatoire, donc là où les élèves portent un masque en classe, prouve que cette mesure a une utilité. J’étais moi-même plutôt du côté des sceptiques vis-à-vis du masque – j’ai appris mon métier avec l’adage « un masque mal porté est plus dangereux que pas de masque du tout » – mais je dois reconnaître que l’expérience démontre que cela porte ses fruits.

Et pourquoi prendre toutes ces mesures pour les jeunes alors qu’ils tombent moins souvent malades que les adultes et que l’évolution de la maladie chez eux est la plupart du temps bénigne ?
Il faut comprendre le fonctionnement de la transmission du virus : actuellement, ce sont les jeunes qui le transmettent le plus, les personnes plus âgées sont relativement épargnées. Mais si la propagation du virus dans la communauté des jeunes devient trop forte, elle débordera sur la population des aînés qui, eux, sont beaucoup plus vulnérables. Lorsque le virus circule largement dans la population, même ceux qui voudraient se protéger n’y arrivent plus car la moindre erreur d’hygiène suffit à les contaminer. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en mars, sans qu’on ait pu le voir arriver, étant donné que nombreux jeunes sont asymptomatiques, et que nous ne les testions pas. La stratégie aujourd’hui est donc d’essayer de contenir le virus dans la communauté des jeunes et d’éviter qu’il n’en déborde. Et pour ce faire, c’est un dosage fin et difficile entre imposer des mesures de protection et laisser aller l’épidémie jusqu’à un certain seuil. Quand on voit que le nombre de cas remonte chez les jeunes, on ressert un peu la vis et lorsque la courbe redescend, on peut relâcher un petit peu. Et on espère de cette façon arriver, avec le temps, à un équilibre de vie qui soit acceptable.

Et le fait que bon nombre de jeunes, tout comme beaucoup d’adultes d’ailleurs, portent et manipulent souvent mal leur masque ne crée-t-il pas davantage de risques que de bénéfices ?
Non. Il faut se rappeler que le virus n’est pas présent systématiquement et continuellement sur chaque masque. On ne risque pas d’être contaminé à chaque fois que l’on le manipule. Ce danger-là reste inférieur à l’effet protecteur du masque. C’est d’ailleurs une raison pour en changer ou le laver régulièrement.

On entend que le port du masque a des conséquences autres que l’inconfort et l’effet contraignant, comme des maux de tête ou le risque de respirer un air vicié voire pollué par divers germes ou bactéries. Qu’en est-il ?
Il n’y a pas de preuves scientifiques ou médicales qui confirment cela. Et d’ailleurs, si le port du masque était réellement dangereux pour la santé, on aurait déjà constaté depuis longtemps une « hécatombe » chez les médecins ou le personnel soignant qui portent un masque à longueur de journée depuis des décennies.

On peut comprendre qu’il est à ce stade difficile, voire impossible de dire ou prédire quand les diverses mesures actuellement en vigueur prendront fin. Néanmoins, est-il possible d’indiquer quelques critères, qui, lorsqu’ils seront atteints, permettront un allégement voire une suppression des contraintes actuelles ?
C’est très probablement le vaccin qui permettra de sortir au plus vite de la situation de crise sanitaire que nous vivons et de mettre fin à la plupart des mesures, même si ce vaccin ne sera pas prêt avant plusieurs mois encore. On est encore loin d’atteindre un taux d’immunité suffisant de la population pour endiguer la propagation du virus. Mais le vaccin ne sera pas forcément non plus un remède miracle et à effet immédiat : tout dépendra de son efficacité et de son rayon d’action. Est-ce qu’il empêchera la transmission d’une personne à l’autre ou permettra-t-il seulement d’éviter d’être infecté ou de développer des formes graves de la maladie ? Et combien de temps durera son effet protecteur ? Ces réponses, nous ne les avons malheureusement pas encore. Bien que cela soit difficile pour toutes et tous, il faudra vivre encore pendant quelque temps dans l’incertitude et avec des contraintes. Et nous pouvons assurer que chaque décision, qu’elle aille dans un sens ou dans l’autre, est mûrement réfléchie en amont, en pesant les avantages et les inconvénients, les risques et les bénéficies de chacune d’entre elles.​
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Illustrations : cartes du jeu Coronaquest
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6/8/2022 15:50:06

Thanks ffor a great read

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