Le manque d’accompagnement ou de réponses appropriées apportées par l’école dans de telles situations étonne et fâche. Les établissements scolaires vaudois ont été formés à la méthode de la préoccupation partagée (MPP) pour prévenir et gérer les situations de harcèlement, intimidations, violences et mises à l’écart. Cependant, nous savons que la vigilance quant à ces phénomènes et leur prise en charge varie fortement d’une école à l’autre. D’autre part, on voit bien que la MPP a ses limites: elle ne convient pas à toutes les situations. Pour des cas graves, que ce soit en raison de leur grande violence ou de leur durée dans le temps, il est nécessaire de faire appel à d’autres moyens, à d’autres méthodes, à d’autres professionnels. Or, certains établissements scolaires semblent encore ignorer (ou refuser ?) l’aide qui pourrait leur être apportée lorsque cela est nécessaire.
Nous déplorons aussi la posture très politique adoptée par l’école, qui l’empêche de reconnaitre ses limites ou ses manquements et qui ainsi renvoie l’image d’une institution fermée, peu encline au dialogue et à la collaboration. Une attitude qui malheureusement trouve encore de l’écho dans certains établissements et qui impacte négativement les relations école – familles en général. Il y a pourtant une une vraie volonté de collaboration de la part de nombreuses personnes et notamment au niveau cantonal. Il est dommage de voir que le discours public ne parvient pas encore à soutenir cette voie. Nous plaidons aussi pour davantage de prévention dans les écoles: mettre l’accent sur l’empathie, le respect, l’écoute et le « bien vivre ensemble », en parler davantage, mieux sensibiliser les enfants et les adultes à l’importance de ces éléments. Les enfants et leurs familles doivent être encouragés à parler lorsqu’ils sont victimes ou témoins de violences ou de harcèlement. Mais pour cela, ils doivent se sentir en confiance, ne pas avoir peur de s’exprimer, savoir à qui ils peuvent s’adresser et être certains de se retrouver face à une autorité bienveillante, compréhensive et à l’écoute, qui pourra prendre en main la situation de manière professionnelle. Et que fait l’APE ? L’APE Vaud débat régulièrement de toutes ces questions avec les autorités cantonales, en relayant les constats et les besoins des familles, en faisant des propositions, en encourageant davantage d’information et de transparence sur cette thématique. Elle est également à la disposition des parents pour les écouter, leur donner des conseils, les informer sur les possibilités d’action et les orienter si besoin vers les bons interlocuteurs. Une page sera consacrée prochainement au thème du harcèlement sur le site internet de l’APE Vaud. Sur le terrain, les comités de nos APE locales sont également toujours prêts à dialoguer avec les directions d’école, à chercher avec elles des solutions et à faire des propositions. Ils sont à l’écoute des parents de leur région et peuvent donc relayer les constats, les besoins et les souhaits des familles. Elles organisent aussi des conférences, des cours, des ateliers pour les parents et/ou les enfants sur cette thématique (et bien d’autres). Un calendrier des activités est disponible sur le site de l’APE Vaud : https://www.ape-vaud.ch/calendrier.html * https://www.rts.ch/play/tv/-/video/-?urn=urn:rts:video:14786905
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